L’opacification du cristallin est une affection fréquente apparaissant avec l’âge, puisqu’elle affecte plus d’un patient sur deux après 65 ans. La cataracte peut aussi toucher des sujets plus jeunes, d’où l’importance de savoir reconnaître les symptômes : quels sont les signes pouvant évoquer une cataracte ?
Comprendre les symptômes
Le cristallin doit une grande partie de ses propriétés bio-mécaniques (élasticité) et optiques (transparence) à ses fibres de collagène particulières qui présentent une structure hexagonale en forme de croissant effilé, et un agencement spécifique de type concentrique.
Au fil des années, les fibres du cristallin s’altèrent, et s’accompagnent d’un dépôt d’agrégats protéiques modifiant la régularité spatiale et l’homogénéité du milieu. Dans un premier temps, le vieillissement du cristallin s’accompagne de diffraction et de troubles de la diffusion lumineuse. Dans un second temps, les tissus se densifient et s’opacifient, aboutissant à une perte de la transparence.
A l’échelle mondiale, la cataracte est considérée comme l’une des premières causes de cécité acquise, même si l’opération de la cataracte rend cette pathologie plus rare à Montpellier ou dans le reste de la France.
Cataracte : les symptômes liés à la perception des couleurs
Dans un premier temps, le développement d’amas protéiques entre les fibres du cristallin modifie la diffraction lumineuse, et l’absorption de certaines longueurs d’onde. Les plus courtes, comme le bleu ou le violet, sont absorbées, modifiant la perception des couleurs.
Le patient voit une image « jaunie », tandis que le spécialiste de la cataracte observe un cristallin plus jaune lors de l’examen à la lampe à fente.
En parallèle, ces troubles de la diffraction peuvent générer une hyper-sensibilité à la lumière et une diminution de la perception des contrastes
Cataracte : les symptômes de baisse d’acuité visuelle
Progressivement, l’opacification du cristallin altère la vision : les signes dépendent alors de la vitesse d’évolution, et de la localisation des opacifications (cataracte nucléaire, cataracte corticale, cataracte capsulaire…).
Les patients décrivent régulièrement une vision trouble, comme s’ils étaient derrière une chute d’eau : c’est ce qui a donné le nom de cataracte.
L’évolution se fait systématiquement vers une baisse d’acuité visuelle, pouvant aboutir à terme à une cécité en cas de cristallin totalement opacifié :
- Baisse de la vision de loin lors d’une cataracte nucléaire, ceci est secondaire au développement d’une myopie d’indice, avec parfois dédoublement de la vision (diplopie monoculaire) ;
- Baisse de la vision de près et de loin lors d’une cataracte corticale ou cortico-nucléaire, avec fréquemment l’apparition de halos colorés et d’éblouissements.
Dès l’apparition de ces premiers signes, le patient doit consulter un ophtalmologue ou un chirurgien ophtalmologiste : ce dernier sera à même de poser le diagnostic par un simple examen à la lampe à fente, et de proposer le meilleur traitement pour traiter efficacement la cataracte.